Dans les griffes du lion            Page 3 sur 5
par Serge Marc
 

CHAPITRE 1
fin

- Tu parles de la nana qui louchait ? me demande Virginie.
- Je n'ai rien remarqué, je lui réponds, empruntant les mots de Boubak.
- Vous n'avez pas l'air d'avoir une bonne vue tous les deux, mes pauvres garçons, constate Virginie. Il faudrait penser à vous faire soigner.
- Ne lui répond pas, dis-je à Boubak. Ça n'en vaut pas la peine. Tu vois bien qu'elle souffre.
- La malheureuse ne supporte pas qu'on s'intéresse à quelqu'un d'autre qu'elle, répond Boubak. Elle est comme ça depuis toute petite, mais on l'aime bien quand même...

Soudain le train ralentit puis s'immobilise. Le front collé à la vitre, je reconnais la silhouette familière de plusieurs blocs d'immeubles dans le jour tombant. Nous ne sommes plus très loin de chez nous heureusement. Nous pourrions même rentrer à pied.

- Ils sont fous sur cette ligne, dit Boubak. Complètement oufs ! poursuit-il en jouant avec les griffes du collier qu'il porte en pendentif. Pour un oui et pour un non ils s'arrêtent.

Au même instant, à ma grande surprise, un éclair déchire le ciel. Deux autres le suivent. Puis le tonnerre gronde trois fois et le train redémarre lentement sous une pluie battante que rien ne laissait présager. Il approche de sa vitesse maximale quand les portières s'entrouvrent légèrement et qu'un bras jaillissant de la nuit apparaît brutalement à l'intérieur du wagon !

Suite
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